Sommaire

Résumé

Le présent ouvrage se propose d’aborder et de rendre accessibles les grandes thématiques et conceptualisations de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Il y est question des approches fondatrices de ces disciplines et des analyses récentes portant sur le fait religieux contemporain. Tout en s’attachant à présenter les apports des auteurs classiques (Durkheim, Weber, Otto, Frazer, Caillois, Mauss, Eliade, Lévi-Strauss, Bastide, Dumézil…), l’auteur entend également montrer la nécessité d’introduire de nouveaux cadres d’analyse pour permettre de comprendre la diversité et la complexité renouvelées des manifestations contemporaines du religieux dans le monde. L’ouvrage est composé de cinq parties. Celles-ci proposent une vision large mais synthétique des thèmes qui jalonnent la compréhension des manifestations du religieux dans les sociétés traditionnelles et modernes. La première partie s’intéresse au champ spécifique de l’anthropologie religieuse : elle en rappelle l’objet premier – la recherche de l’« essence » de la religion à partir de l’étude des sociétés « primitives ». Il aborde ensuite les théories qui ont façonné l’anthropologie moderne et ses conceptualisations de la religion, du sacré, des rites, des mythes et de la magie. L’auteur met en avant l’influence déterminante des écrits sociologiques (Durkheim, Weber) qui ont permis à l’anthropologie de s’émanciper de la lecture du religieux en termes exclusivement philosophiques et psychologiques. Il évoque également la lecture psychanalytique, structuraliste, fonctionnelle et ethnologique des mythes. Le statut et la fonction de ces derniers selon leur enracinement socio-historique font l’objet de la deuxième partie. Viennent ensuite les analyses des rites, plaçant en leur centre la question du mal et l’enjeu de pureté. Sont interrogés dans différents contextes socio-culturels, et dans une perspective à la fois synchronique et diachronique la prière, les différents types de sacrifice (purification, sacralisation, propitiation, etc.), les rites marquant le cycle de la vie et de la mort, mais aussi les rites de possession et de divination. La quatrième partie se penche sur les phénomènes à la marge des religions, tels que la consommation de magie dans la société contemporaine, la montée des croyances liées à l’occultisme et à l’ésotérisme, ou encore la revisitation de la sorcellerie et des pratiques chamaniques. La dernière partie prolonge cette réflexion sur les croyances et pratiques nouvelles (Nouvel âge, nébuleuse mystique-ésotérique, bricolages psycho-spirituels). Il le fait en questionnant la théorie du « désenchantement » de la religion dans la modernité et le contexte de sécularisation, puis en s’intéressant plus spécifiquement aux mutations des expressions du religieux (cultes nouveaux, prophétismes, messianismes) dans les pays du Sud (Afrique, Mélanésie, Indiens d’Amérique, Orient). Enfin, la conclusion, intitulée « religion et société politique » s’attache à souligner la place décisive des rituels et des pratiques religieuses dans l’organisation du tout social et la qualité commune aux manifestations multiformes du religieux. Ces manifestations consistent, selon l’auteur, à « donner un sens à sa vie […] par des croyances et des ritualisations de notre vie collective, individuelle ou profane » (p. 177).

Points forts

• Cet ouvrage permet d’aborder un grand nombre d’auteurs et de théories classiques dans le champ de l’anthropologie et des sciences sociales des religions, tout en mobilisant de nombreux travaux et données empiriques anciennes ou plus récentes.

• Les thématiques fondamentales de l’anthropologie et de la sociologie de la religion sont abordées dans des contextes historiques et culturels très diversifiés, permettant d’en saisir les différentes interprétations et les évolutions.

• Le souci constant de confronter les différentes approches et théorisations du fait religieux, d’en dégager les apports et les limites respectifs, puis de proposer de nouvelles pistes d’analyse adaptées aux mutations contemporaines du champ religieux.

NG